C à dire?§ reportage france 5

Source France5.fr

L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) a relevé, dans un dernier état des lieux, pas moins de 352 600 cambriolages en France en 2012, soit un toutes les 90 secondes. Les habitations principales sont les plus touchées, avec une augmentation de 8,5 % en 2012, après avoir déjà connu en 2011 une hausse de 17 % des délits enregistrés. Comment expliquer ce phénomène ? Les explications de Jean-Claude Delage, secrétaire général du syndicat de police Alliance.



Pourquoi une telle augmentation des cambriolages en France ? Selon Jean-Claude Delage, « s’il y en a qui vont trouver des idées – c’est la crise, la précarité – en l’espèce, ce n’est pas tellement cela. Ces cambriolages sont le fait de réseaux qui s’organisent, qui emploient souvent des enfants qui volent, qui accumulent des fortunes. Donc là, je crois que le débat, c’est l’appât du gain et puis l’envie de voler. »



Par ailleurs, « on voit bien que, si ce fléau continue à se propager dans les grandes villes, « aujourd’hui, des départements ruraux sont formidablement touchés, des petits villages sont touchés, des pavillons très excentrés sont touchés et qu’il n’y a plus de lieux sacrés. Tout peut être touché. (...) Il y a une organisation du cambriolage qui est passé du stade artisanal au stade de l’organisation mafieuse des cambrioleurs ».



Enfin, ces cambriolages surviennent « souvent quand la maison est vide, mais aussi parfois lorsque vous êtes dans la maison. Le home-jacking, le car-jacking, c’est une forme également de cambriolage. Donc avec un peu de chance, il n’y aura personne dans l’habitation lorsque les cambrioleurs viendront, mais il arrive parfois que la nuit, lorsque les personnes dorment, des individus entrent dans la maison, cambriolent et fort heureusement que les personnes ne se réveillent pas. »



Mais sur le plan personnel, ce délit est vécu de façon très traumatique. « Cela crée une peur, le fait de savoir que quelqu’un peut rentrer chez vous impunément, cela crée un traumatisme qui va durer un certain temps », conclut Jean-Claude Delage.

Retrouvez l'interview complète en video France 5